A la
sainte union de deux fidèles
âmes
Je
n’admets point d’obstacle :
amour n’est pas amour
S’il
varie en voyant varier l’autre
flamme,
Non
plus que, délaissé, il délaisse
à son tour.
Oh non
! C’est une marque à jamais
établie ;
Témoin
de la tempête, il n’est point
ébranlé ;
C’est
l’astre où toute barque errante
se rallie :
On en
prend la hauteur, ignorant son
effet.
Il
n’est le fol du Temps, si jour
et lèvres rouges
Dans
l’aire de sa faux un jour
doivent tomber ;
Heures
brèves et mois en leur cours ne
le bougent :
Jusqu’au bord du trépas il
demeure inchangé.
Si l’on
me peut prouver que je me suis
trompé,
Je n’ai
jamais écrit, nul n’a jamais
aimé.