Oh ! comment pourrais-je chanter
tes mérites avec convenance, quand
tu es la meilleure partie de
moi-même ? Que me servirait de faire
mon propre éloge, et ne fais-je pas
mon éloge en faisant le tien ?
Ne fût-ce que pour cela, vivons
donc séparés ; que notre tendre
affection ne soit plus l’identité ;
et, grâce à cette séparation, je
pourrai te payer le tribut que toi
seul mérites.
Ô absence ! quelle torture tu
serais, si tes loisirs amers ne me
permettaient pas de charmer le temps
par la pensée de mon amour, et de
tromper dans cette douce rêverie le
temps et ma pensée,
Si tu ne savais faire deux êtres
d’un seul pour faire louer celui qui
reste par celui qui s’en va !
Trad. de François Victor Hugo
Les
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